“En thérapie” : une série en analyse, séance 6


Hier nous sommes remontés ensemble jusqu’aux racines israéliennes de la version originelle de la série de « En thérapie »…
Styles en série
Comme déjà dit précédemment dans les premiers articles de cette session dédiée à la nouvelle série culte, avant cette adaptation hexagonale, ce feuilleton connaît à ce jour plus d’une quinzaine de versions.


Parmi elles, des adaptations parfois pour le moins « atypiques » !
C’est ainsi qu’au Japon, par exemple, le personnage du psy consulte au sein d’un lycée.
Il reçoit des adolescentes qui nous sont présentées, sous un style quelque peu « Lolita« .
Aussi, comme dit l’une des co-scénaristes, Pauline Guéna dans son interview à Télérama: « la série est teintée d’une sorte d’érotisme à la sauce manga… ».
Côté Russie, le choix s’est porté sur une femme pour incarner le rôle de Dayan.
Lors d’un épisode, reprenant l’idée d’un transfert amoureux, c’est au tour d’un agent du KGB de déclarer sa flamme, allongé sur les genoux de sa psychanalyste !
Par ailleurs, il y aura également une non moins célèbre adaptation italienne, sur laquelle Hagai Levi s’est plus particulièrement penché, du fait de ses propres origines.
Pour cette version, sans surprise, le personnage originel du pilote traumatisé et rongé par la culpabilité, devient un policier infiltré dans la mafia !
Mais revenons à la version française, actuellement diffusée sur Arte.
Comme nous l’avons raconté lors de la séance 4 de cette session spéciale « En thérapie », le duo de réalisateurs et le binôme d’auteurs, s’attèlent au scénario.
En thérapie : tous à écrire !
En charge de diriger l’écriture, le tandem d’auteurs David Elkaïm et Vincent Poymiro, choisit de débuter le travail d’écriture par le personnage de l’analyste.
Ce dernier est rebaptisé Philippe Dayan ce nom fait référence à celui de l’acteur Assi Dayan, tenant le rôle du thérapeute dans « BeTipul » et décédé depuis.


Ils décident d’écrire ensemble les 5 premières séances, soit une première semaine-type. Puis, ils optent pour le procédé déjà utilisé durant la création israélienne, un auteur par patient qui l’accompagne tout au long du tournage de ses séances.
Puis, avant de soumettre ce premier jet aux duo célèbre de réalisateurs (Nakache et Toledano), à la production, au diffuseur, etc.
Ils constituent un atelier d’écriture, (ou writing room), méthode en partie à l’origine du succès de la seconde saison de leur autre création sérielle « Ainsi soient-ils » et qu’ils enseignent par ailleurs à La FEMIS (école nationale des métiers de l’image et du son).
Pour les accompagner dans ce travail d’élaboration, il s’entoure de 3 co-scénaristes.


Ils sollicitent premièrement Pauline Guéna, romancière et scénariste, avec qui ils ont déjà collaboré pour une série d’espionnage, dont le projet est en cours.
Puis, ils demandent à Alexandre Manneville, ancien élève de Vincent au Conservatoire Européen d’Ecriture Audiovisuel.
Enfin, pour compléter cette petite équipe, ils font appel à Nacim Mehtar si qui lui, est spécialisé dans le secteur du film d’animation. Il s’est formé à Serial Eyes (équivalent du CNC en Allemagne)
Pendant plus de 2 mois, l’équipe scénaristique va alterner les temps de travail collectif, dans les locaux de Federation Entertainment qui co-produit « En therapie », puis des temps d’écriture solitaire.
Mais, question à un million de dollars, comment se répartir la patientèle de Philippe Dayan ?!
Eh bien, suspense jusqu’au prochain épisode !
D’ici là pour patienter, n’hésitez pas à donner votre avis sur cette série en commentaire…
Cet article s’inscrit dans le défi “Objectif Mars“
Je compte sur votre soutien durant ce défi 😉
Hâte de lire vos retours !
Et…
A demain cher-e-s spect’ACTEURS et spect’ACTRICES !