“En thérapie” : une série en analyse, séance 13

“En thérapie” : une série en analyse, séance 13

24/03/2021 0 Par Cinémathérapie

Hier, nous avons terminé l’article numéro 12 de ce cycle « En thérapie », sur la notion de résonances entre traumas collectifs et traumas personnels

Si cette série a fait un tel taux d’audience dès sa sortie, c’est peut-être également en raison des circonstances si singulières que nous traversons actuellement…
C’est un peu comme si ce feuilleton télé tombait à pic !

Il est clair désormais que nous aurons à faire face à de nombreuses conséquences sur la santé mentale de la population.
Ce n’est un secret pour personne ces temps inédits sont source d’angoisse et de lassitude pour beaucoup.

L’avenir apparaît incertain, « dépressiogène » et le contact sans masque ni gestes « barrière » vient à manquer parfois cruellement.

La santé mentale devient une préoccupation politique et médiatique…
Depuis le 1er février 2021,
le Gouvernement a d’ailleurs mis en place un système de « chèque psy » à destination de la population estudiantine.
Cela permet de bénéficier d’un suivi sans avancer aucun frais médical.

Bref, la France a le moral en berne et heureusement que voilà le Printemps !  

Mais il est peut-être d’autant plus aisé de s’identifier à ces personnages à l’écran, qui au lendemain des attentats du Bataclan sont en proie à moult questionnements existentiels, à la peur, à la colère…

Peut-être est-ce rassurant d’assister à ces séances, depuis chez soi, de pouvoir découvrir un milieu, une pratique qui nous était inconnue…

Peut-être qu’on peut s’y trouver, s’y retrouver finalement, y compris au détour d’un lapsus, d’une prise de conscience…

D’un regard, une parole, un silence qui en dit qui vient faire écho en nous, à notre propre histoire, à nos propres questionnements…

Et c’est alors qu’on pourra se surprendre à une larme versée, à une émotion de colère, à détourner le regard…

Et pour peu qu’on soit à l’écoute de nous-mêmes, de nos réactions face à l’écran, quelque chose de la magie « cinéma-thérapeutique » !

C’est d’ailleurs ce que rappelle comme intention Vincent Poymiro : « On aimait l’idée que les spectateurs qui se mirent dans les affects des personnages vont aussi apprendre quelque chose qui peut servir, on ne sait jamais ».

En effet, sait-on jamais, la preuve, il semble que parmi les différentes personnes que j’ai moi-même pu interviewer récemment, à l’occasion de ce cycle spécial « En thérapie », aient elles-mêmes témoigné d’une façon ou d’une autre…

Cette série ne laisse pas indifférent-e.

A commencer par ceux qui y ont tenu un rôle (dans tous les sens du terme !)…

Carole Bouquet par exemple peut partager lors d’une interview à Télérama : « (…) j’avais parfois l’impression de sauter du haut du pont (…) très inquiétant et très jouissif. Éric Toledano et Olivier Nakache étaient tellement confiants, et Mathieu Vadepied (…) tellement à l’écoute, qu’on ne pouvait que les suivre. »

Frédéric Pierrot quant à lui peut également rappeler une anecdote parlante durant le tournage d’une scène avec Mélanie Thierry qui a laissé échapper un lapsus : « J’ai failli relever, pour qu’on reprenne la scène, et puis je ne l’ai pas fait. Une émotion est née chez elle, qu’elle a travaillée et maîtrisée tout au long de la scène… C’était magnifique. »

Sa partenaire se confie aussi à ce sujet : « Bien sûr qu’un glissement s’opère entre nous et notre personnage, et qu’on nourrit ce dernier avec notre introspection, nos doutes (…) on est en tête-à-tête avec quelqu’un qui ne vous lâche pas, qui vous écoute vraiment… On finit par ne plus très bien savoir, parfois, ce à quoi on fait référence… »

Cet article s’inscrit dans le défi Objectif Mars

Je compte sur votre soutien durant ce défi 😉
Hâte de lire vos retours !

Et…

demain cher-e-s spect’ACTEURS et spect’ACTRICES !





















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